Didier Breton, responsable et intervenant dans le stage court « Analyse démographique et politiques publiques ».

Qui êtes-vous ?

Bonjour, je suis Didier Breton, professeur de démographie à la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Strasbourg où je dirige le Master en formation initiale mention démographie depuis une quinzaine d’années. 

Je suis chercheur au laboratoire SAGE, mais aussi chercheur associé à l’Institut national d’études démographique (Ined) pour lequel je coordonne depuis 2017 l’article sur la situation démographique de la France, publié dans la revue Population et qui fait l’objet d’un rapport annuel au parlement.

Pendant 2 ans, j’ai participé au cours de 5e année à l’ENA (maintenant INSP) intitulé « Évolution démographique et territoire ».

Quels sont vos domaines d’expertises ?

Je travaille depuis près de 20 ans sur la fécondité en France et en Europe et les relations avec les politiques publiques. J’ai réalisé des recherches sur la fécondité à des âges relativement jeunes, sur les facteurs associés à l’arrivée ou non d’un troisième enfant ou encore sur le fait d’en avoir un seul ou aucun.

Plus généralement, je m’intéresse aux dynamiques démographiques à un échelon local et aux enjeux de cohésion sociale et de politiques sociales qui y sont associés. Il est alors question d’entrée dans la vie adulte, des relations entre trajectoires professionnelles, trajectoires migratoires et trajectoires familiales, mais aussi évidemment la question du vieillissement de la population et des relations inter générationnelles, notamment en cas d’invalidité et d’état de santé dégradé : « Qui aide qui ? » « À quel moment ? »,  « Quels sont les freins à l’entraide ? ».

L’échelle géographique de décision peut alors être la commune ou encore le département. Depuis plus de 20 ans, je travaille notamment sur les départements et régions d’outre-mer qui sont de véritables laboratoires dans ces domaines, faisant écho a de nombreuses situations métropolitaines peu ou moins visibles.

Il m’arrive dans ce cadre de répondre, avec des collègues, à des sollicitations des instances de la représentation publiques à titre d’experts. C’est le cas par exemple de commissions parlementaires sur le vieillissement ou du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE)

Dans tous les cas les indicateurs et les résultats de nos recherches sont livrés aux acteurs de la politique publique et visent à aider son pilotage .

Quelles sont vos interventions et vos contributions dans la formation ? 

Je suis responsable du nouveau stage « Analyse démographique et politiques publiques » mais aussi intervenant dans ce même stage pour l’enseignement d’analyse démographique avec mon collègue de l’Université de Bordeaux, Christophe Bergouignan.

Quels sont d’après vous les points forts de la formation ? 

Je résumerai les points forts en 4 mots :

  • Qualité et proximité – notamment du fait de l’expertise et de la disponibilité des enseignants et intervenants. C’est le cas de la personne qui assure le cours de projection démographique, actuellement analyste territoriale à l’Agence nationale de la Cohésion territoriale (ANCT) ou encore la personne qui assure le cours de cartographie, spécialiste reconnu nationalement et internationalement sur la question de la spatialisation des questions démographique.
  • Savoir-Faire et professionnalisme : qui est au cœur des enseignements que cela soit en cartographie, en traitement des données sous R ou encore en analyse et projections démographiques. L’ensemble des cours du stage sont dispensés par des personnes impliquées dans l’insertion professionnelle des démographes.
  • Inédite : des formations à la démographie existent en présentiel et en formation initiale, c’est la première et la seule en formation continue de cette nature.
  • Excellence : compte tenu de l’appartenance de cette formation à l’Ecole des Hautes Etudes en Démographie, école nationale à laquelle participent et contribuent tous les grands centres de démographie en France : Bordeaux, Strasbourg et Paris notamment.

Une phrase pour convaincre ?

« Tout est question de populations– savoir, comprendre et anticiper leurs dynamiques est au cœur des politiques publiques ».