Noémie Atzenhoffer, stagiaire du Diplôme d’État d’Infirmier en Pratique Avancée

Qu’est ce qui vous a conduit à choisir cette formation ?

Je suis Infirmière Diplômée d’Etat depuis 2004 et jusqu’en septembre 2020, j’exerçais au sein de l’EPSAN. Mon métier d’infirmière en psychiatrie m’a longtemps passionnée.
J’ai d’ailleurs obtenu en février 2009, un D.U. de soins infirmiers en psychiatrie.
J’ai eu de nombreuses expériences professionnelles qui m’ont permis de développer des connaissances cliniques dans le domaine de la psychiatrie de l’enfant et de l’adulte. J’ai également pu accroître ma capacité à mettre en place des projets et à les mener à bien. Cela m’a permis d’apprendre à m’adapter à diverses situations de soins et à développer mon sens relationnel ainsi que celui de l’organisation.

Tout au long de ma carrière, le travail en équipe pluridisciplinaire a été très enrichissant.
Mais ma motivation et mon engouement pour mon métier se sont amenuisés avec le temps. J’en suis venue à me questionner sur mon avenir professionnel, sur mon désir de continuer ou non à exercer ce métier. J’ai alors réalisé un bilan de compétences durant lequel j’ai découvert la formation d’IPA. J’envisageais une complète reconversion professionnelle et finalement, cette formation m’a attiré et m’a donné envie de rester sur cette voie.
Pour moi, le fait de devenir IPA allait me permettre :

  • d’acquérir de nouvelles connaissances dans le domaine de la recherche, de la clinique, du leadership et de la collaboration ;
  • d’exercer une activité plus variée ;
  • d’exploiter à bon escient l’ensemble de mes compétences actuelles ;
  • de développer de nouvelles pratiques soignantes avec davantage de responsabilités en lien avec les autres professionnels de santé ;
  • de m’inscrire dans une démarche innovante correspondant à l’évolution des besoins en terme de santé et de prise en charge des patients souffrants de troubles ou pathologies psychiatriques chroniques.

Qu’appréciez-vous le plus dans cette formation ?

Le fait de me lancer, à 40 ans, dans les études, était un vrai challenge. Je suis l’heureuse maman de deux enfants de 7 et 9 ans et je savais que cela n’allait pas être simple de concilier ma vie de famille et les études.
Mais dès le début de cette formation, j’ai trouvé cela stimulant et passionnant.
La formation est riche, dense, complexe. Elle a été conçue pour nous donner tous les outils nécessaires pour pouvoir acquérir les compétences d’IPA.
Je suis ravie de faire partie de ma promotion où chacun vient avec son expérience, son vécu, ses ressentis, ses attentes et ses inquiétudes. Les échanges sont très intéressants, nos spécialités très différentes (gériatrie, psychiatrie, onco-hématologie, néphrologie, dialyse, greffe, IDEL, maladies chroniques…) et cela fait la richesse de notre promotion.
Les conditions sanitaires actuelles, les confinements, les restrictions liées au Covid sont compliquées à gérer, les cours en distanciel ne sont pas faciles à suivre mais la dynamique du groupe, des formateurs et des intervenants, permet d’avancer positivement et de garder la motivation.

Que vous apporte le fait d’être dans ce processus de formation ?

Entrer dans cette formation c’est s’engager pleinement, c’est faire un pari sur soi-même et sur l’avenir, c’est aussi se lancer un défi.
C’est boostant, excitant et parfois stressant, mais ça permet de se remobiliser et d’avancer.
Mon objectif à l’issue de cette formation est de créer un poste d’IPA au sein de l’EPSAN, afin de pouvoir pratiquer mon métier d’infirmière à un niveau plus avancé, en proposant des prestations de soins infirmiers plus pointues.
Cette formation a pour but de me faire gagner en autonomie et en responsabilité tout en restant dans le soin et en contact direct avec les patients et les équipes soignantes.
La pratique avancée infirmière me permettra de proposer une prise en charge globale et continue des patients, en lien avec les secteurs sanitaires et sociaux.
Cette formation m’a donné l’envie de participer de manière plus active à la promotion de la santé et à la prévention des maladies.
Mon souhait est aussi de rendre le système de santé plus accessible, en conservant une qualité de soins constante et en ayant une préoccupation forte concernant l’éthique.
Cette formation et ce nouveau poste vont, je l’espère, me permettre de faire évoluer ma carrière professionnelle conformément à mes aspirations et à mes valeurs.

Pour conclure, le mot de la fin ?

Je n’ai aucun regret de m’être lancée dans cette formation. Je n’ai pas de certitude sur ce que sera mon futur poste, sur les conditions dans lesquelles je vais pouvoir exercer et sur ma future rémunération.
Mais j’y crois et je suis convaincue que cette formation et ce nouveau métier, auront un impact positif sur notre système de santé et sur les prises en soins des patients.