Nicolas Belhomme, stagiaire du Master Pédagogie en Sciences de la Santé
Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Nicolas Belhomme, j’ai 36 ans, je suis Médecin spécialisé en Médecine Interne et Immunologie Clinique. J’exerce en tant que praticien hospitalier, au CHU de Rennes, et en tant que Maître de conférence associé, à la faculté de Médecine de Rennes.
En tant que professionnel de santé, je considère mon activité avant tout comme un travail d’équipe, reposant sur de multiples partenariats : avec mes patients, leur entourage, les autres membres de l’équipe de soin, les étudiants en formation. Très tôt dans mon cursus, il m’est apparu que la pédagogie jouait un rôle central, dans tous les échanges qui se nouaient avec ces acteurs du système de soin. Aussi, durant mon internat, j’avais suivi le DIU de Pédagogie Médicale du Grand Ouest, avec pour objectif de professionnaliser mes pratiques enseignantes, que j’étais amené à exercer au quotidien, sans autre formation qu’un apprentissage « sur le tas », souvent par imitation de ce que pouvaient faire mes collègues plus expérimentés.
Après avoir soutenu ma thèse en 2017, j’ai complété 3 ans de clinicat au CHU de Rennes, au terme desquels l’envie de poursuivre ma formation dans le domaine des sciences de formation en santé, m’a poussé à candidater au Master 2 « Pédagogie en Sciences de la Santé », dirigé par le Pr Pelaccia à l’Université de Strasbourg.
Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Le Master 2 « Pédagogie en Sciences de la Santé », proposé par le Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie des Sciences de la Santé, à l’Université de Strasbourg, est un des rares Master en pédagogie s’adressant spécifiquement aux professionnels de santé. Le contenu de sa formation extrêmement complet, assure des bases solides dans les domaines essentiels à une activité de formateur en santé : didactique des professions et évaluation des besoins de formation, construction curriculaire et approche pas compétence, évaluation et docimologie, techniques d’animation de cours et pédagogies actives, ou encore place des patients partenaires en formation.
De plus, cette formation porte une attention particulière au raisonnement clinique, enjeu de formation essentiel pour tout futur soignant. Ainsi, la thématique du raisonnement clinique, est développée dans ses différentes dimensions, des concepts théoriques qui le sous-tendent, à la manière de l’évaluer, et de le superviser durant les stages, au travers de sessions animées par des experts de renommée internationale.
Enfin, le Master 2 « Pédagogie en Sciences de la Santé » met l’accent sur la recherche en pédagogie en santé, au travers de modules de formation en méthodologie en recherche aussi bien qualitative, que quantitative, abordant également les principes d’analyses statistiques, et les démarches règlementaires et éthiques devant accompagner tout projet de recherche. Cette orientation « recherche » a été pour moi déterminante dans le choix de cette formation, dans la perspective de poursuivre ensuite mon cursus au travers d’une thèse d’université en sciences de l’Education en Santé.
Qu’avez-vous le plus apprécié ?
Sans hésitation, l’ambiance de cette formation, et le climat de bienveillance, propice aux apprentissages, et à l’épanouissement de chacun, qui nous a accompagné tout au long de l’année !
Les compétences pédagogiques de tous les formateurs, leur disponibilité, participent également à faire du Master une formation complète, de très haut niveau, et plaisante à suivre.
J’ai trouvé tout au long de l’année un accompagnement très efficace et rassurant, dans l’ensemble des travaux personnels à rendre, mais aussi pour me guider dans mes apprentissages, et dans les différents projets professionnels pédagogiques que je menais.
En résumé, j’ai bénéficié durant cette année de Master d’une formation au contenu de grande qualité, s’appuyant sur les dernières preuves disponibles en matière d’éducation médicale, et faisant une grande place à la réflexivité, en favorisant les échanges entre étudiants, et formateurs et étudiants, leur permettant de développer leur esprit critique, et de s’ouvrir à de nouveaux domaines de compétences.
Que vous a-t-elle apporté ?
Le Master a entièrement répondu à mes attentes. J’ai pu y acquérir de nombreuses ressources pédagogiques, facilement transférables dans ma pratique quotidienne de formateur. J’ai également eu l’occasion d’interroger, et de faire évoluer, mon rôle en tant que formateur, ainsi que mes pratiques professionnelles, à l’occasion des nombreuses activités de travail en groupe proposées durant la formation, propice à la réflexivité largement promue dans cette formation.
J’ai également pu développer mes compétences en recherche, notamment en recherche qualitative, méthodologie indispensable à la recherche en Education Médicale, et à laquelle je n’avais jamais été initié durant mon parcours.
Enfin, cette formation m’a apporté nombre d’échanges extrêmement riches tout au long de l’année universitaire, et a été l’occasion de rencontres déterminantes pour mon projet, aussi de membres de l’équipes de formation, que de collègues étudiants, devenus depuis de véritables ressources pour la construction de mon parcours professionnel.
Que diriez-vous aux futurs stagiaires ?
Afin de tirer le meilleur parti de cette formation extrêmement riche, un travail personnel régulier, et structuré, est nécessaire. Aussi, un de mes conseils serait de planifier, dès le début de l’année une fois le programme des séminaires connu, des plages de travail régulières consacrées au master. Celles-ci devront articuler :
- Des moments d’appropriation des connaissances théoriques dispensées, en y associant des recherches personnelles afin d’approfondir les domaines souhaités
- Des périodes consacrées aux travaux personnels, individuels ou collectifs, qui sont nombreux et permettent aussi de guider l’étudiant tout au long de l’année dans l’organisation de ses révisions
- Des périodes consacrées au travail de recherche dans le cadre du mémoire, qu’il convient de débuter le plus tôt possible dans l’année, si on veut se laisser la possibilité de développer, sereinement, un travail scientifique de qualité
- Des périodes dédiées à la tenue du portfolio, support de réflexivité par excellence dans le cadre d’une approche par compétence telle qu’empruntée par le Master, et qui seront l’occasion, au fil de l’année, de se permettre des temps d’analyse et de réflexion sur nos pratiques enseignants, et de les mettre en lien avec la formation.
- Eventuellement, des périodes dédiées à des activités pédagogiques hors master, conduites dans le cadre de son activité professionnelle, mais qui seront autant d’opportunités de transférer au fur et à mesure de l’année les apprentissages du master, et une occasion supplémentaire de développer ses compétences de formateur !
Mon deuxième conseil serait de s’engager pleinement dans les travaux de groupes, et de manière générale de s’impliquer dans les échanges au sein de la promotion, ce qui permettra d’élargir ses perspectives au cours d’échanges très riches visant à confronter les points de vue, favorisant ainsi les apprentissages, en droite ligne avec la perspective socioconstructiviste qui fait règle dans cette formation.
Enfin, mon troisième et dernier conseil serait de ne pas hésiter, en cas de difficulté, à solliciter sans attendre un formateur, que ce soit le responsable de formation, le superviseur de mémoire, ou autre membre du corps enseignant perçu comme personne ressource. Le rythme de la formation, la charge de travail, souvent à mener de front avec une vie personnelle et professionnelle déjà bien remplies, peuvent tout naturellement soulever des inquiétudes, voir des difficultés. J’ai pu constater durant mon année de formation que ces questionnements étaient non seulement toujours bien reçus, mais aussi totalement pris en compte par l’équipe enseignante, qui a toujours systématiquement cherché à les résoudre, avec bienveillance, dans l’intérêt de l’étudiant.
En résumé, une formation très complète impliquant un travail conséquent, mais une expérience humaine et professionnelle tellement enrichissante : si c’était à refaire, j’y retournerai sans hésiter !