Coraline Kostal, stagiaire du Diplôme d’Université en Education Thérapeutique

Avant de devenir diététicienne, j’ai d’abord fait plusieurs années d’études en biologie,  avec l’obtention d’un BTS Biotechnologies et une poursuite en licence professionnelle. C’est d’ailleurs lors de ma licence professionnelle que j’ai pu me rendre compte que le travail en laboratoire ne me conviendrait pas sur du long terme. Après une période de transition avec des petits boulots à droite à gauche, je me suis décidée à reprendre des études en diététique, à distance via le Cned et en parallèle de mes emplois salariés. C’est en premier lieu mon intérêt pour le sport et la nutrition qui m’a amenée dans cette voie et je souhaitais me spécialiser en nutrition sportive. A la suite de mon diplôme, je me suis au final davantage tournée vers la prise en charge des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA).

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

La formation initiale du BTS diététique, même si elle est très dense, ne comprend aucun cours sur le relationnel avec les patients, la communication ou l’alliance thérapeutique. Or, ces compétences sont indispensables pour effectuer des prises en charges de qualité et je m’en suis très vite aperçue en me lançant en libéral. J’ai donc effectué plusieurs formations dans ces domaines. J’ai choisi le DU ETP pour enrichir encore davantage ma pratique, acquérir des connaissances concernant les institutions et la législation en ETP, et acquérir des compétences en matière de travail en équipe et de coordination. A mon sens, l’ETP est incontournable dans la prise en charge de nombreux patients et son développement est un enjeu de santé publique. Je ne souhaitais pas non plus rester isolée dans ma pratique en libéral et souhaitais acquérir les compétences requises en ETP pour être en mesure d’intégrer une équipe pluridisciplinaire et de participer à l’élaboration d’un programme et à la création d’ateliers.

J’ai choisi l’université de Strasbourg avant tout pour des questions géographiques, habitant dans le Haut-Rhin, Strasbourg était la ville la plus proche de mon domicile. De plus, le DU s’est effectué en majeure partie en distanciel, ce qui m’a permis d’économiser des déplacements et de plus facilement organiser mon emploi du temps.

Qu’avez-vous le plus apprécié ?

J’ai particulièrement apprécié tous les ateliers de groupe et les jeux de rôle que nous avons effectués tout au long de la formation. Cela nous a permis de directement passer de la théorie à la pratique et cela a rendu la formation très interactive même en distanciel.

De véritables liens se sont tissés entre les participants au fil des mois.

La semaine en présentiel à Strasbourg en fin de formation, très axée sur la pratique et durant laquelle nous avons pu tous nous retrouver, a été également très appréciable.

Que vous a-t-elle apporté ?

Cette formation a été au-delà de mes espérances ! Elle m’a permis de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’ETP et m’a donné les clefs pour être en mesure de monter un programme. Elle m’a permis d’approfondir mes savoirs faire en matière d’alliance thérapeutique et de communication. Les cours sur l’entretien motivationnel ont été un vrai plus. Enfin, sur le plan humain, cette formation a été particulièrement enrichissante de par les échanges et les interactions avec les autres participants.

Grâce à ce DU, j’ai aussi pu prendre du recul sur ma pratique et entrevoir de nouvelles approches. Cela m’a motivée à développer des projets.

Comment avez-vous financé cette formation ?

N’étant salariée dans aucune structure, je n’ai pas pu bénéficier d’une prise en charge par l’employeur. J’ai financé la formation par mes propres moyens. Le coût du DU était non négligeable contenu de mes ressources financières, mais c’était un investissement qui, à mon sens, valait le coup. Le fait d’avoir peu de déplacements à effectuer de par le distanciel m’a aussi permis d’amortir les frais.

Que diriez-vous aux futurs stagiaires ?

Ce DU en ETP est une formation très complète et donc plutôt dense. Selon sa formation initiale, il peut parfois être difficile au départ de s’y retrouver et de faire tous les liens entre les différents aspects abordés. Je conseillerais donc, en premier lieu, de ne pas paniquer si on ne comprend pas tout, de se laisser le temps, et de ne pas hésiter à poser des questions. En fin de formation, c’est comme un puzzle ! Tout se recoupe et tout fait sens !

Enfin, même si on est un peu timide ou qu’on a des appréhensions, je conseillerais aussi de vraiment participer au maximum lors des ateliers et des simulations car ce sont les meilleurs entraînements possibles. Il n’y a pas de jugement de la part des formateurs mais plutôt des conseils avisés et des encouragements. Pour résumer : « Lancez-vous ! ».