Sophie FOLNY, stagiaire du DU ASG

Qui êtes-vous ?

J’ai 52 ans, aide-soignante depuis 30 ans, j’ai débuté ma carrière en clinique neuro psychiatrique ou j’y ai passé 18 années. Après une interruption de 12 ans consacrée à l’éducation de mes 4 enfants, j’ai remis le pied à l’étrier et j’occupe depuis 7 ans un poste d’aide-soignante  en EHPAD, dans un service à spécialité psychiatrique en alternance avec le Pôle d’activités et de soins adaptés j’accompagne des personnes atteintes de troubles neuro cognitifs majeurs telles que la maladie d’Alzheimer ou apparentés.

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

Cette formation m’a été proposée par ma cadre de santé,  je ressentais le besoin d’évoluer dans ma relation d’aide, de comprendre et d’apprivoiser cette  maladie pour mener au mieux mon accompagnement. Améliorer la compréhension des symptômes, identifier les capacités restantes et savoir communiquer avec le malade atteint de troubles cognitifs. Il me tenait également à cœur d’accompagner les familles souvent désemparée face à un parent, un ami…

Qu’avez-vous le plus apprécié ?

J’ai une grande satisfaction d’avoir bénéficié de cette  formation d’assistante  de soins en gérontologie. La formatrice, docteur en psychologie joue un rôle essentiel, elle vit au quotidien les émotions du malade Alzheimer, elle accompagne les aidants souvent perdus et démunis. Par ses expériences, sa douceur et sa bienveillance elle a su me captiver me rendre meilleure dans le relationnel.

Un lien fort s’est créé tout au long de la formation avec des professionnelles de milieux différents, des échanges riches en émotions, des vécus plus ou moins difficiles.

Que vous a-t-elle apportée ?

J’ai acquis une connaissance et compréhension de la maladie j’ai développé des compétences spécifiques je comprends et anticipe certaines situations et comportements, je peux maintenant avec les connaissances acquises lors de cette formation adapter mon attitude. J’ai gagné de la confiance en moi en tant que soignant, un épanouissement au travail important ainsi qu’une redynamisation professionnelle.

Parce que l’accompagnement de la personne Alzheimer se construit au quotidien dans l’échange et le respect, il demande une relation authentique et pour cela, chaque jour je continue de me remettre en question, je continue à apprendre, mon objectif est d’apporter du plaisir et du bien-être.

Accompagner le sujet dément, c’est vivre sa désorientation. Cette recherche perpétuelle d’équilibre et de repères relationnels tant pour ceux qui la vivent que pour ceux qui les accompagnent.

C’est faire un bout de chemin en commun,… accompagner la personne sur son chemin et ne pas lui imposer notre chemin de professionnels

Pour conclure

Cette maladie peut toucher chacun d’entre nous : parents, grands-parents, amis alors formons nous afin d’accompagner au mieux, ayons de la bienveillance, de l’empathie.

La maladie d’Alzheimer enlève ce que l’éducation a mis dans la personne et fait remonter le cœur en surface.

Il ne faut pas abandonner la personne ou la laisser progresser sur des voies sans issues. Les  compétences de l’assistante de soins en gérontologie s’inscrivent dans un espace au contour indéfinissable, celui du face à face, du regard, de l’émotion, de la joie, de la crainte que vivent deux personnes