Isabelle Borraccia, infirmière anesthésiste et enseignante responsable du centre d’enseignement des soins d’urgence du Bas-Rhin (CESU 67)

Quels types de formations continues dispensez-vous ?

Les formations aux gestes et soins d’urgence contextualisées à différents domaines, in situ ou en centre de formation, avec des équipes pluri-professionnelles.

Les formations à la pédagogie, contextualisées aux soins d’urgence ou à d’autres domaines, avec intégration de la simulation.

Comment exploitez-vous la simulation dans votre formation ?

Dans un contexte d’évaluation formative, pour explorer les connaissances et les représentations antérieures des apprenants ou évaluer les acquis selon le moment où est proposée la séance.

Comment se déroule une séance de simulation ?

Un briefing général pour poser le cadre, les objectifs pédagogiques et susciter l’engagement. Un briefing technique lorsqu’il s’agit d’utiliser du matériel et enfin un briefing de contexte.

Celui-ci est l’introduction à la participation des apprenants à un scénario qui a été préalablement rédigé autour d’objectifs d’apprentissages spécifiques et dont va découler un contexte et une situation les plus authentiques possibles. Il peut s’agir d’un jeu de rôle autour d’un bureau dans un contexte d’entretien professionnel , de l’animation d’une séance de formation pour des futurs formateurs, d’une prise en soin avec un patient simulé munie d’une prothèse type bras de perfusion ou bassin d’accouchement ou d’une prise en soin d’urgence en réanimation avec un mannequin haute technologie, le matériel d’urgence, l’environnement du box et l’équipe pluri-professionnelle.

Quels sont les objectifs visés par son utilisation dans la formation ?

Le développement de compétence par une approche de résolution de situations contextualisées ; un engagement actif pour les apprenants ; le droit à l’erreur et la réflexivité sur leur pratique ; une expérience vicariante et de socio constructivisme notamment au débriefing.

A cette étape de la simulation, le formateur guide les échanges autour d’une analyse en groupe. Sa neutralité permet à tous de s’exprimer. Il peut alors évaluer les apprenants qui ont participés au scénario mais aussi les observateurs sur ce qui n’est pas forcément mis à jour au cours de la seule observation : les connaissances théoriques et le raisonnent clinique.

A l’issue du débriefing, les apprenants ont une idée précise de leur marge de progression.

Si c’est en fin de cursus, ils auront alors bénéficié de premières expériences qui sécuriseront leurs futures interventions sur le terrain.

Si c’est en début de cursus, ils auront une idée précise de ce qu’ils ont à acquérir.

La simulation permet donc une contextualisation réaliste et pleine de sens à l’introduction ou à l’évaluation de séquence d’apprentissage diverses comme des apports théoriques, des ateliers procéduraux, des analyses de pratiques …