Véronique Roujean, stagiaire du DEUST Préparateur – Technicien en pharmacie

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Qui êtes vous ?

J’ai 46 ans, je suis toulousaine de naissance et je suis arrivée en Alsace en 2022. Pendant 22 ans, j’ai travaillé en R&D chez Sanofi en tant que technicienne supérieure chimiste. En juin 2019, en sortie de la crise Covid, l’entreprise décide de relocaliser les activités de recherche en région parisienne et de fermer le site strasbourgeois. Je « choisis » le licenciement économique, j’effectue un bilan de compétences, une journée de découverte dans la pharmacie d’officine (où je travaille aujourd’hui), et mon choix est fait : cette profession est le compromis parfait entre relations humaines et science du médicament.
Deux ans de formation en alternance en DEUST et me voilà préparatrice en pharmacie.
Le médicament est un monde fabuleux si on prend le temps de le comprendre.

Pourquoi avez-vous choisi cette formation ? pourquoi à l’université de Strasbourg ?

À 44 ans, maman de deux ados, je voulais une formation courte. Le DEUST dure 2 ans, en alternance, ce qui est un plus lorsque l’on a déjà une famille. L’alternance rend concret ce que l’on apprend sur les bancs de l’école. C’est ce que l’on appelle une formation professionnalisante : on apprend un métier.
J’habite Illkirch, c’était donc une évidence de rejoindre l’UDS, qui jouit d’une excellente réputation. Ancienne chimiste, j’avais suivi de nombreuses formations continues dans cette université ; je connaissais la qualité de ses enseignements.

Comment avez-vous financé cette formation ?

Cette formation étant en alternance, elle est financée par un OPCO (Opérateur de Compétences).

Que vous a-t-elle apporté ?

Un épanouissement humain. Être au contact des patients est un plaisir, même si certaines situations sont parfois complexes.
Cette formation présente deux facettes : l’une technique, puisque nous sommes les professionnels des préparations magistrales, et l’autre humaine, lors de la dispensation de médicaments et de conseils associés. Nous devons également garantir l’application de la législation en vigueur et vérifier l’adéquation pharmacologique des différents médicaments prescrits.
Au fil des ans, nous connaissons les patients, leur parcours médical. Cela apporte beaucoup dans le conseil, une relation de confiance s’instaure, ce qui me semble capital pour accompagner le patient dans son parcours de soin.
C’est en exerçant que l’on devient un professionnel de santé.

Qu’avez-vous le plus apprécié ?

L’alternance des cours en classe à l’UFA (Unité de Formation par Alternance) et des cours en amphithéâtre à la faculté de pharmacie est complémentaire. Les enseignants viennent de différentes professions : préparateurs en pharmacie, pharmaciens d’officine, enseignants-chercheurs ; cela apporte beaucoup. Chacun, à sa manière, transmet ses connaissances et sa passion.
La validation des connaissances par contrôle continu est un plus. Cela impose un travail régulier, beaucoup moins stressant qu’un examen final. Cela n’est pas plus facile, mais cela me semble plus cohérent.
J’ai également apprécié partager des moments avec des camarades de classe de l’âge de mes enfants ; ils m’ont, en quelque sorte, fait une mise à jour « socio-linguistique » !

Un conseil à donner aux futurs stagiaires ?

Le rythme est intense entre les cours et l’entreprise, il faut travailler ses cours avec régularité ; cela est parfois épuisant, mais au bout, il y a la réussite. L’étudiant ne doit jamais s’empêcher de poser une question. Comme disait mon mentor : “il n’y a pas de questions bêtes”. Les enseignants sont toujours disponibles pour répondre, c’est appréciable.
Il me semble essentiel de ne pas seulement chercher à apprendre, l’étudiant doit chercher à comprendre.
Diplômée en mai 2024, je révise encore, j’approfondis des notions au fil des différentes ordonnances. Il ne faut pas rester sur ses acquis ; ce métier est en mouvement permanent, il faut se tenir informé des nouveautés législatives, pharmaceutiques et médicales.
C’est un métier exigeant, tant physiquement qu’intellectuellement ; au bout, il y a la satisfaction d’accompagner les femmes et les hommes.